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Archive pour février 2010

Warhammer – Terreur à Talabheim – Groupe A – Final

Cette fois ça y’est, le groupe A a franchit le point de non retour, puisqu’il a terminé le dernier volet de la campagne Terreurà Talabheim, non sans mal d’ailleurs. Un final épique, grandiose, violent et plein de surprises et qui permettra un enchaînement haut en couleur sur la prochaine campagne Le Seigneur Liche.



Lettre ouverte à un humaniste plein de sagesse qui l’ignorait peut-être

Figurez-vous que j’ai un ami (cela vous étonne, hein ?), un grand philosophe de la vie, qui ne s’écoute pas assez et devrait prendre le temps de se prendre sa plume électronique plus souvent pour inonder l’internet de ses réflexions beaucoup plus souvent. Cet ami s’appelle Calos. Cet ami s’appelle également Pierre Apperault. Et pourtant, il ne s’agit pas de son véritable nom. Mais qu’importe. Où qu’il soit, qui qu’il fut, je sais qu’il se sera reconnu. Et d’ailleurs là n’est pas la question.

Calos, dans ce que j’appelle « a pure moment of clarity », révèle ici même la vraie nature de l’existence, celle qu’on frôle du doigt mais qu’on ne fait jamais qu’effleurer. Ce délicieux instant où tout paraît évident mais qui, comme ile le souligne lui-même ne dure jamais bien longtemps. Tout à coup, le rêve s’efface, on se réveille et tout est différent. Car chaque jour possède son lot de nouveauté, d’incertitude, d’imperfection et de bonheur. Le plaisir simple ne se partage pas, c’est un fait solitaire. La joie, le bonheur, ou la tristesse et la détresse, eux se partagent. Que cela soit entre proches, à travers une chanson, un livre, un film, ou sur la page informelle d’un post dans un forum ou comme maintenant sur un blog. Monsieur Calos sait capter ces moments fugaces et les analyser, en ne les replaçant surtout pas dans leur contexte mais en prenant tout ce qu’il y a à en tirer de chacun d’eux. Ces événements, agréables, néfastes ou simplement banaux ont tous leur place dans notre psyché, âme, esprit, poubelle ou tout ce que vous voudrez, peu importe.

Lorsque Monsieur Calos pose la question essentielle de savoir si Walter Texas Ranger passe aujourd’hui à la télévision, il pose l’essence même de notre existence, car toute notre routine, tout notre petit univers si soigneusement calé, étiqueté, catalogué, constitue notre véritable humanité. Je suis à travers les autres et donc à travers le regard des autres. Sartre a raison lorsqu’il dit « l’Enfer, c’est les autres », car nous ne nous définissons qu’à travers d’autres, en référence à d’autres, pour d’autres. Sans doute aurait-il pu ajouter que le « Paradis c’est aussi les autres ». Je le fais pour lui. Y-a-t-il seulement un instant dans notre existence que nous ne basons pas par rapport aux autres ? La nourriture que je cuisine a été vendue par quelqu’un, qui l’a lui-même fait importer de chez quelqu’un d’autre. Le livre que je lis, la musique que j’écoute, le film que je regarde, le jeu auquel je joue, la peinture que j’admire ou que je vomis, a été pensé, conçu par un autre, pour un autre. Rien n’est innocent, rien n’est gratuit, car tout a une raison d’être, même les actes les plus déraisonnables. C’est d’ailleurs en commettant des actes juste pour le plaisir, gratuits ou insensés que nous tentons de nous démarquer des autres.  C’est donc que nous nous jugeons dans le regard de ces mêmes autres. Le Purgatoire doit ressembler à un endroit vide, où nous sommes vraiment seuls, la solitude extrême, sans conscience de l’autre.

Mais monsieur Calos souligne bien l’inconscience de ces actes, de ces pensées. Il ne s’agit plus d’exprimer des sentiments particuliers, mais de simplement vivre, d’exister, chaque jour un peu plus, chaque jour différemment, en digérant toutes ces informations, tous ces moments vécus, quels qu’ils soient, importants ou non.

Oui, décidément, je crois que Monsieur Calos a tout compris de l’homme.

Monsieur Calos ne sera sans doute pas d’accord avec tout ce que j’écris. Au contraire même, nous sommes souvent en désaccord. Mais nous sommes également tellement d’accord sur tant de choses. Et c’est ce qui fait sa particularité, c’est ce qui fait de lui, un être humain unique, hors norme, avec un cœur gros comme ça ! Et encore, ce n’est pas assez gros…

Merci Monsieur Calos.

Merci simplement d’exister et d’être mon ami.

P.S. : Et pour répondre à votre question, je crois qu’il passe aujourd’hui, quelque part, dans le monde…

P.S. 2 : Et pour ceux qui n’auraient pas compris où cliquer pour comprendre qui est Monsieur Calos, il faut cliquer sur l’adresse ci dessous (y’en a, je vous jure…) :

http://caloslemarchand.unblog.fr/

 



Alexandre d’Oliver Stone – L’un des plus grands nanars de l’histoire du cinéma

( Cinema )

Alexandre – La débâcle d’Oliver Stone

Alexandre, ne m’avait-on pas vanté ce film comme l’un des pires navets de toute l’histoire du cinéma, ou tout au moins des années 2000 ? N’avais-je pourtant pas lu du bien autour de ce projet apparemment pharaonique, cette fresque de plus de trois heures sensée illustrer l’histoire du plus mythique des personnages historiques ? Les avis semblaient extrêmement partagés quant à ce film, on en disait du bien (un peu), j’en entendais du mal (beaucoup), aussi je m’interrogeais quant à la pertinence d’un visionnage. J’avais refusé de payer le prix d’une place de cinéma pour le regarder et encore moins le coût d’une location. Aussi, je me dois de remercier France 3 pour sa diffusion du jeudi 12 novembre. Oui, merci de penser à nous, les pauvres qui n’avons pas les moyens de claquer tout notre fric devant de mauvais (parfois même de bons) spectacles, et merci également de systématiquement amputer le générique de fin des films qu’elle propose… (Mais bon, ils coproduisent le film, alors ils font ce qu’ils veulent. Si, si, je vous jure, c’est écrit au début du générique… Celui du début, parce que l’autre, bon, je vous l’ai déjà dit).

Mais revenons à l’objet du délit, au film, à Alexandre lui-même, car c’est bien de cela qu’il s’agit, d’Alexandre. Oliver Stone (nous reviendrons à lui un peu plus loin) nous propose donc Collin Farrell pour camper le héros macédonien. N’évoquons pas son physique de joueur décoiffé de l’US Open, car il ne faut se moquer du physique des gens. Déjà, notons son jeu, plutôt honorable quant à ce qu’on lui demande de faire, encore faudrait-il qu’il ait bien compris ce qu’on attendait de lui, ce dont nous pouvons douter aux vues de certaines séquences. Hésitant entre la moue pathétique pour signifier qu’il est indécis, le regard shooté (il a apparemment abusé du haschisch en Inde… je parle bien sûr du personnage^^), les pleurs sur-joués (il chiale quand même dans au moins 5 scènes l’animal, la bête de sexe, le viril sans poils), l’hystérie la plus totale chaque fois qu’il croit qu’on complote dans son dos (c’est-à-dire la moitié du film, sauf à la fin, dans la seule scène où on complote vraiment contre lui) et les gueulantes genre ‘je suis le chef, alors vous allez faire ce que je vous dis bande de tarlouzes en jupette, ou je vous fais bouffer les couil…’, Collin Farrell ne semble jamais savoir ce qu’attend de lui son réalisateur. Alors, roue libre pour roue libre, allons-y, allons-y, faisons-en des caisses. Et parfois, ça tombe juste (deux ou trois fois, à tout casser) et c’est pour cette raison qu’on ne peut pas totalement démolir Collin.

Puisqu’on en parle de l’interprétation, passons sur le jeu inexistant d’Anthony Hopkins, qui se résume au minimum syndical (comme sur tous ses films depuis 10 ans, malheureusement, lui qui fût jadis le plus grand acteur britannique), au pauvre Christopher Plummer perdu au milieu de 20 gosses au regard vide et sur les généraux, ennemis et autres maîtresses babyloniennes qui semblent réciter leur texte au prompteur (de toute façon, elles sont là pour montrer leurs seins, on leur demande pas non plus de savoir jouer). Saluons donc les deux meilleures interprétations du film, celle de Val Kilmer tout d’abord, très crédible en alcoolique ravagé par la vie (bon, vous me direz, c’est pas trop dur pour lui, vu que c’est un peu ça sa vie quand même) et celle d’Angelina Jolie très crédible dans son personnage, même si ce dernier lui, est totalement à côté de la plaque. Conçu sur le modèle d’Agrippine (la mère de l’empereur Néron), sorcière fan de serpents (elle doit faire des trucs avec, c’est pas Zeus possible), qui ne vieillit pas d’un pouce de tout le film, alors qu’elle interprète quand même le rôle de la mère d’Alexandre (rappelons pour information qu’Angelina Jolie a préciément 1 an et 4 jours de plus que son grand dadais de fiston), la belle Angelina apporte une petite touche de cruauté tout à fait féminine dans un film qui se veut l’éloge des Grecs virils qui manifestement préfère les huitres à la moule…

Mais je digresse, alors recentrons le sujet. Doté d’un scénario cousu de fil blanc, ce film promène des séquences entières parfaitement ineptes et inutiles. Exemple : l’orgie de Philippe II qui nous indique qu’il renie son fils. L’instant d’après, on nous annonce que le père est mort et qu’Alexandre devenu roi est en train de conquérir le monde. Donc, non seulement on zappe l’histoire de la succession qu’on ne reverra qu’à la fin en flash-back crétin (ah… Ce montage… Mais j’y viens, j’y viens…), mais en plus on nous présente Alexandre entouré de généraux qui doutent de son talent, alors qu’il vient quand même de dézinguer les grecs et les égyptiens (c’est Ptolémée lui-même qui le dit). Pas cool pour le héros qui doit profiter de cette titanesque bataille pour montrer à tous que sa paire de balloches, à lui, elle est la plus grosse.

Arrive donc la bataille, sensée être la plus belle jamais conçue. Seulement voilà, Oliver Stone n’est décidemment ni Peter Jackson aux commandes du Seigneur des Anneaux ni Ridley Scott dirigeant Kingdom of Heaven et son grand combat est irregardable, super long, très mal filmé et très mal monté. Comme la mode est au montage hystérique et parkinsonien, Oliver en use et en abuse à longueur de plans, si bien qu’on ne comprend rien à ce qui se passe, si ce n’est qu’avant que la bataille commence, on nous annonce que les pauvres Macédoniens sont à 1 contre 7, c’est plié, on sait donc déjà qu’Alexandre va gagner la bataille, parce que c’est la taille des roupettes qui compte et que Darios, c’est une petite fiotte. Déjà, il a la gueule du méchant, et en plus il est Perse (oh le bel amalgame avec le 11 septembre), donc il va perdre, face à la blondeur et aux dents blanches américaines ! Heu, je veux dire Macédoniennes, pardon… Dix minutes de grand n’importe quoi, où on ne comprend donc rien à ce qui se passe, où se trouve qui, qui est où, dans quel étagère, ce genre de chose. En plus, c’est plein de sable, alors si vous y comprenez quelque chose, chapeau. Non, décidemment, mais comme bataille héroïque, la chevauchée des Rohirims dans Le Retour du Roi, ça a quand même une autre gueule. Et ne cherchez pas plus loin, toutes les batailles du film sont comme ça (la dernière étant peut-être la pire, alternant le montage ultra rapide à la mitraillette avec des ralentis d’escargot pour terminer avec les visions d’Alexandre qui ne perçoit plus le monde qu’en fuchsia. Pourquoi ? Je n’ose l’imaginer, mais quelque chose me dit que cela a un rapport avec les cuisses d’Ephaïstos, c’est écrit dans le scénar…)

Et ce ne sont pas les seules séquences qui font passer Oliver Stone pour un amateur, ou tout au moins un débutant. Un exemple, un seul, mais exemplaire, une véritable séquence d’anthologie selon moi où Alexandre, entre triomphant pour la première (et dernière d’ailleurs) fois du film dans Babylone vaincue, mais contente, parce que les Macédoniens ils apportent la démocratie et que vraiment, ces salopards de Perses, c’est rien que des pas gentils. Regardez attentivement dans le fond de l’image. On voit Alexandre au premier plan et à l’arrière plan, le reste de la ville, à travers la grande porte. Jusque là pas de problème (hum…), mais l’instant d’après, au lieu du reste de la ville, c’est un magnifique fond vert, sur lequel on a oublié d’incruster l’image de Babylone. Hop, on passe à un plan large de la foule, et rebelote, un second fond vert, plus furtif. Quand même, je trouve hallucinant que dans film avec un pareil budget, avec un réalisateur soit-disant talentueux, tout au moins expérimenté, ce n’est pas quand même pas son premier film, on dispose de telle séquence. Et je vous jure que je n’ai pas cherché la petite bête, c’est super visible, on ne peut pas le rater. Pire, on ne voit que ça…

La vérité est qu’Oliver Stone n’est pas un aussi bon réalisateur qu’on le croit. Car Alexandre est mal filmé (oui, j’insiste, mais les plans sont sans saveur, sans imagination, sans construction). Il s’égare dans un projet trop gros pour lui – quand même habitué à des trucs beaucoup moins ambitieux – emporté par son envie d’égaler les grands du péplum. Sans doute a-t-il porté trop longtemps ce scénario (dont il est l’auteur en plus) et ne pouvait-on donc rien attendre de bon de ce film. Mais cela n’excuse pas tout. Les maladresses sont nombreuses, dans la narration pour commencer, d’une lenteur rare ou parfois totalement absente. Mais aussi dans les enchaînements, brutaux et sans logiques (Alexandre est banni, la seconde d’après, il écrase les Perses parce qu’il est roi et son père est mort) de très longs passages qui ne servent à rien (les orgies, libations, danses exotiques, banquets sont légions et il ne s’y passe STRICTEMENT rien), sans compter des personnages qui n’évoluent pas pendant une heure et qui, d’un coup, veulent sa peau. Pourquoi ? Ah bah, ça, on ne sait pas, mais on s’en fout, le spectateur aura décroché bien avant. Peu importe finalement si le film est un succès ou non pour Stone, ce qui compte pour lui c’est d’avoir enfin accouché de son bébé, comme il en avait rêvé. Stone filme de façon égoïste un projet qui appelait au contraire de l’ouverture et de la distance. Ici, Oliver s’identifie à son Alexandre martyr/héros/monstre/visionnaire (rayez la mention inutile) pour en créer une vision boursoufflée, sans cohérence et qui reflète un tempérament schizophrène.

Non, décidemment, je n’aime pas Oliver Stone, et sans doute, je manque d’objectivité à son égard. Reste qu’Alexandre est un mauvais film, même pas un nanar (à part peut-être la première heure, et encore) et ne mérite donc aucun éloge. On s’y ennuie ferme, parfois on ne comprend rien à ce qui se passe et l’impression générale qu’il me reste, après avoir vu ce film, c’est que Stone s’est bien foutu de nous, en fin de compte.

Je n’aimais pas Gladiator de Ridley Scott – je n’aime toujours pas d’ailleurs – mais ce n’est pas un mauvais film. Alexandre lui, en est un, un véritable navet qui ne mérite vraiment pas le succès qu’il a obtenu. Mystères du show-business, quand tu nous tiens…