Trop de bleu encombre mon coeur
parcourt mon âme
dévore ma chair
et reste encore à découvrir au fond des mers
Trop de bleu sature le prisme de mes yeux
en arc-en-ciels improbables
et cucurbitacées poilues
c’est le moment où les renards veillent
et où l’aube s’endort pour mieux rêver encor
Trop de bleu pleure
et s’élève en farandoles folles
Trop de bleu sur ce haut plateau des Carpates
Trop de bleu en gerbe dans le champ de blé
impureté finale des astéroïdes sans nom
faim des fins
certitude nacrée
de l’instant sacralisé
par la parole rôdeuse
et les sentiments érodés
vieux, écornés, chagrins et moqueurs
Trop de bleu perle sur si peu de blues
que j’en oublie de rimer
le désespoir
vague à lames affutés
mouroir des imbéciles morts nés
Trop de bleu en ma mémoire figée
s’éteint et s’étiole en un voile translucide
j’ai peur et j’ai à coeur de parfaire l’aurore
mais aurai-je ce temps précieux à lui consacrer
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