BISTROT
Comme l’appel qui se fait attendre,
Une fontaine résonne aux oreilles creuses.
J’attends dans ce bouge informe,
La pluie bat le pas, coupe le rythme
Casse l’air épais.
Meurt dans l’alcôve la brume fétide
Et d’un joli discours,
Une fée bénit l’assemblée.
Lundi 23 juillet 2012, 10h34
Ce texte m’a été inspirée par une illustration d’Arwen Gernak que vous pouvez admirer ici.
Pour Arwen Gernawk
Née de la pluie froide et drue
Je descends du ciel en douce métaphore
Grisée de vent, blanche et nue
Délaissant mes cendres qui s’évaporent
Drapée de mes ailes éparpillées
Un ange est venu et m’a recouverte
Y laissant une marque ensanglantée
Et a disparu, au loin, sur la grève
Je garde des nues la marque écarlate :
Chevelure couverte du soleil mourant
Condamnée à la terre, je parlerai Galate
Je suis Celte au paradis transparent
La douce mélancolie du Paradis perdu
Chante encore et toujours dans mon cœur
Pardonnez cette mélancolie impromptue :
J’aspire à la joie, j’espère au bonheur
En un dernier aveu,
S’engloutissent les multitudes corrompues
Vieilles de six mille ans
Sans
Produire le moindre son.
C’est dans ce capharnaüm par trop lubrique
Que ce décidait autrefois le sort du monde
En cours belligérantes
Ou orgies séléniques
Invalidées par des siècles d’oraisons religieuses
Portées par des prêtres désenchantés.
Comme leurs dieux sont morts
- On-ils jamais existé ? -
Ils hantent les palais nocturnes
En sarabandes de velours noirs
Après
Lesquels
Court l’Infini NEANT
En pluie froide et drue
Rude et roide et nue
Mue par l’instinct seul
Au creux des vagues folles
En logorrhées éclaboussantes.
Oui, dernier aveu d’un poète écartelé entre devoir de conscience
Et droit de défiance
A l’égard
D’une jeunisme imbécile et foudroyant
Remontrance des passés décédés.
Dernier aveu pour ne point croire
Que l’homme est fou
Et que le mirage est son salut.
Délices des musiques de moeurs adoucies,
Emportées par un océan de maux perdus,
Des sonnets s’égaraient en des lieux trop ardus
Seuls, désemparés, sans auteur, indécis.
Abrutis par la houle hurlante sur la grève,
Les poèmes soupiraient quelques mots de vivre
Dont pas un ne terminera dedans un livre,
Oubliés en recueils abscons : rimes qui crèvent
Trop de bleu encombre mon coeur
parcourt mon âme
dévore ma chair
et reste encore à découvrir au fond des mers
Trop de bleu sature le prisme de mes yeux
en arc-en-ciels improbables
et cucurbitacées poilues
c’est le moment où les renards veillent
et où l’aube s’endort pour mieux rêver encor
Trop de bleu pleure
et s’élève en farandoles folles
Trop de bleu sur ce haut plateau des Carpates
Trop de bleu en gerbe dans le champ de blé
impureté finale des astéroïdes sans nom
faim des fins
certitude nacrée
de l’instant sacralisé
par la parole rôdeuse
et les sentiments érodés
vieux, écornés, chagrins et moqueurs
Trop de bleu perle sur si peu de blues
que j’en oublie de rimer
le désespoir
vague à lames affutés
mouroir des imbéciles morts nés
Trop de bleu en ma mémoire figée
s’éteint et s’étiole en un voile translucide
j’ai peur et j’ai à coeur de parfaire l’aurore
mais aurai-je ce temps précieux à lui consacrer
En cette fin d’année scolaire, de nouveaux bouleversements ont eu lieu :
Déjà, le suicide d’un ami, qui remet en cause bien des choses, mais qui maintient ce serpent doré : The show must go on. Comprenne qui pourra.
Ainsi, mon premier supplément d’Anoë est sorti, Karkannia, disponible ici. Je participe à un autre, Diplomatie 3, qui sortira très prochainement. L’écriture d’une nouvelle est également en cours.
Mam’zelle Pirate est en gestation, plus lente que prévue, plus profonde aussi, plus mature, en étroite collaboration avec Stéphane. Et devrait voir également le jour, courant de l’année, une série web. Patience, à venir…
J’ai terminé d’écrire une nouvelle pièce, en collaboration avec un autre Stéphane. Théâtre sans titre pour l’instant, il s’agit d’une discussion sur la création littéraire.
Les murders se sont ralenties car je n’ai fait que participer aux dernières, sans m’impliquer. La prochaine sérieuse que j’organiserai sera de Beus, Le Match du siècle, en juillet prochain. J’ai mis en suspens mes propres écritures correspondantes.
Reprise du Jeu de Rôle, sur Star Wars et c’est tout pour le moment.
Le roman progresse, toujours très lentement. Mais n’est pas abandonné. Quelques poèmes complètent le tableau avec plein de projets à l’étude, comme toujours
A bientô,
Shoky
J’ai retrouvé du travail !
Une grande nouvelle pour moi qui n’ait pas bossé depuis 2 ans maintenant ! Ou, je respire. Je suis à présent documentaliste et j’ai bon espoir de poursuivre dans cette voie.
Maintenant, des projets en pagaïe mais en attente : Ecrire un supplément pour Anoë, un tout nouveau jdr, terminer deux ou trois romans, deux ou trois pièces, mastériser quelques parties de JDR, organiser un ou deux GN, finir de lire des bouquins… Et conclure certains projets BD, scénaristiques, etc… Bref, plein de choses à faire et pas assez de temps pour y arriver.
Car fatigué, deux heures de routes par jour, 5 fois par semaine pour aller au boulot, ça claque bien. Et je dors mal, je me suis pété le dos, je stresse et j’ai des voisins qui font trop de bruit.
Tout cela est un peu en désordre, je sais, mais je n’ai pas vraiment le courage d’en faire davantage. C’était histoire de faire une mise à jour du blog.
Allez, à bientôt…
Bien.
Comme chaque année, le monde va s’éteindre le 31 décembre pour se rallumer comme par miracle le 1er janvier. Avant que ces tragiques-bienheureux événements ne surviennent, il était temps que j’arrive à me connecter (cela reste très difficile) pour donner quelques nouvelles.
Hé bien, pas mal de choses en fait. Dans mes projets en particulier.
Déjà, normalement, il devrait y avoir la probable parution de mon scénario pour Te Deum d’ici la fin de l’année (tablons plutôt pour le premier semestre 2009…). Déjà, ça c’est une bonne nouvelle.
Oh… Miracle : nous allons refaire du JRTM. Après une partie par an, on remonte les scores à 6 mois. Pas mal, ça…
Toujours beaucoup de murders en cours et toujours un besoin impérieux d’écrire seul en ce moment. Donc ma prochaine mouture, provisoirement intitulée Opération : Cortez (vous en avez l’exclu), devrait se monter aux alentours du 3 janvier 2009.
Les collaborations diverses se poursuivent cependant, mais je crois que j’ai vraiment un besoin d’écrire pour moi, tranquille, sans trop de référents. Cela n’est pas tout à fait vrai cependant, puisque je ne suis pas seul organisateur du scénario. Mais la personne qui fait cela avec moi n’a absolument pas le temps pour un travail d’écriture, alors je reste seul à la barre.
Question romans, quelques nouveautés, dont 1 d’héroic fantasy en gestation, un JDR perso en élaboration et 3 scénars sur le feu avec Stéphane Gallais, comme toujours qui lui aussi de son côté se consacre un peu à ses propres projets persos (et il a bien raison).
Mes voeux pour 2009 : trouver du tef! Déjà, ce serait pas mal. Déménager aussi, fonder une petite famille dans une vraie maison à moi. Publier quelque chose (peut-être des poèmes), réussir à jouer à Europa Universalis le jeu de plateau, terminer plusieurs JDR et, bien sûr, la paix dans le monde.^^
Que de choses passionnantes à venir et que j’espère vous faire vivre un peu plus souvent. D’ici, je souhaite à tous ceux qui passeront ici un très joyeux noël et une excellente nouvelle année et je vous dis à 2009, parce que ça m’étonnerait que je puisse repasser avant.
A bientôt tout le monde…
Sur la dune mourante, un oiseau chancelant
Cherche du regard un soutien. Son bec est devenu noir
Et gluant. Ses aîles blanches n’expriment que désespoir ;
Son plumage emprisonné d’une gangue le rend vascillant
Au large, le pétrolier git par quarante mètres de fond
Déversant le lourd tribut fossile de bien avant l’homme
Exterminant ce qui, pourtant, lui survivra. En somme,
Il détruit ce par quoi il a péché, des hommes sans nom
Un crachin glacé enlace le sable et le resac violé
Transperçant de ses griffes quelques sauveteurs silencieux
Ephémères silhouettes d’illusion et d’espérance
Que peuvent-elles, le soir venu, contre ces rapaces qui dansent
Sur les cadavres de la peste pétrolière, avides et pernicieux ?
Elles pleurent, un goéland mort contre leur poitrine serré
03/10/2007
NA. Ce poème m’a été inspiré ce matin par une image, fulgurante, qui m’a traversé l’esprit. J’ai visualisé une plage couverte de cadavres de goélands, dévorés par des mouettes. Imaginant quel tragédie avait bien pu engendrer pareil carnage, j’ai réfléchi sur le thème de la pollution de la mer par les marées noires, ce qui a engendré : Sombre resac.